Commerce & autorisations

Et si on interdisait tous les OGM….

Une étude réalisée par des économistes de l’université américaine de Purdue analyse les conséquences économiques et environnementales de l’arrêt de la culture d’OGM dans le monde. Elle a été présentée en aout 2016 à Boston.
Tous les continents et pays ne sont pas affectés de la même façon, selon qu’ils sont utilisateurs ou non d’OGM et selon le volume de leurs importations. Ne plus utiliser d’OGM revient à voir diminuer les rendements des plantes concernées et donc leur cout, mais affecte aussi les prix des cultures qui n’utilisent pas d’OGM car le facteur limitant, dans de nombreux pays, est la terre agricole disponible. Ainsi aux Etats Unis, l’augmentation du prix du maïs serait de 6,74%, celle du soja de 6,48% et de manière moins intuitive celle du riz de 2,42% et celle du blé de 3,35%. Globalement, les prix de l’alimentation animale seraient en hausse par rapport à l’alimentation humaine. La hausse des produits alimentaires ne serait que de l’ordre de +0,81% car nous consommons de plus en plus de produits manufacturés et transformés pour lesquels les matières premières ne représentent qu’une faible part du cout des produits. Mais les grands producteurs agricoles resteront les gagnants car ils sont aussi exportateurs !
Pour les pays asiatiques importateurs comme la Chine, les conséquences économiques seraient plus fortes, avec des augmentations des produits alimentaires de 1,3% et de 2,2% pour l’Inde. Il en est de même pour l’Europe qui importe des protéines. Néanmoins, l’impact sur les prix des produits alimentaires serait faible (0,34%).
En termes d’émission de gaz à effet de serre, les auteurs prédisent une augmentation substantielle si la technologie OGM est interdite.    
 

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